Accéder au contenu principal

Le compagnon de pain

Il y a une dizaine d'années un ami me lançait l'affirmation suivante: "De toute façon internet, ce n'est pas un outil d'érudition". A l'époque, ce n'était pas faux. Aujourd'hui, on ne peut plus dire la même chose. Internet est, entre autres, une base d'information et de culture comme il n'y en avait jamais eu auparavant. Personnellement, je trouve consternant les propos des personnes (personnalités publiques ou non) pointant du doigt internet comme responsable de tous les maux et dérives de la société. Ce sont les mêmes qui fustigeaient et continue de fustiger la télévision ou les films d'horreur.

Mais... Car il y a un "mais"!

Les bases de données, aussi fournies qu'elles le sont et le seront, ne remplaceront jamais le contact humain, les échanges avec les personnes que l'on côtoie physiquement. On peut communiquer avec des amis ou de la famille via MSN par exemple, les rencontrer a une autre saveur. On peut apprendre sur tout un tas de sujets grâce à Wikipedia, la culture entendue de la bouche d'un homme en face de soi peut s'avérer plus sympathique qu'une ligne lue sur un écran d'ordinateur.

 C'est un peu ce que je me suis dit quand j'ai appris l'origine du mot "copain" il y a quelques jours en visitant le château de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée. C'est dans la salle des gardes que le guide attire notre attention sur la table où sont posées verres et assiettes en nous expliquant qu'à l'époque les gardes assis côte à côte partageaient le même pain entre eux. Il étaient alors des "Compagnons de pain" selon l'expression en usage à l'époque. Avec le temps, l'expression a été raccourcie pour devenir "copain".

Je ne le savais pas et ça m'a plu d'apprendre une telle chose, certainement pour tout ce que ça évoque. J'aurais pu l'apprendre sur internet. Sur wiktionary par exemple. J'ai fait une recherche via Google. J'ai effectivement trouvé l'origine du mot copain ICI. Ça a quand même moins de charme que de l'apprendre par un guide revêtu d'un costume moyenâgeux au milieu de vieilles pierres (dont certaines sont rougies par un incendie provoqué en 1138 pour punir Guillaume de Lezay d'avoir voulu prendre le roi de France en otage) qui ont une histoire de plusieurs siècles.



Un troubadour vous y conte aussi l'histoire de l'ogresse Béatrix de Machecoul qui a terrifié les familles du village (quelle est la part du vrai et celle de la légende?) et du haut du château, on peut admirer une vue imprenable sur la région.

Le château de Talmont-Saint-Hilaire est aujourd'hui classé monument historique.

Texte: Gaspard01 (Twitter)
Photos: Gaspard01 (Twitter) et JustmeFanny (Twitter)




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Malevil (1981) - Christian de Chalonge

Dans mon enfance, il y a quelques films qui m'ont marqué mais pour chacun d'entre eux ne me restait qu'une image : un être amphibie nageant au fond d'un lac ( The creature from the black lagoon ), une femme habillée en cow-boy face à des hommes menaçants ( Johnny Guitar ), un homme qui retire un masque pour révéler un visage de femme qui rit en regardant des voitures s'éloigner de son manoir ( Murder by death ), une communauté vivant dans les catacombes de Paris ( Les gaspards )  et enfin un décor apocalyptique où tentent de survivre une poignée de personnes ( Malevil ). Ces long-métrages étant loin de bénéficier d'une diffusion télé annuelle, les occasions de les revoir furent nulles et leur souvenir se perdit dans les tréfonds de ma mémoire pour se résumer à ces quelques images. Pourquoi ceux-là ? Leur originalité propre a dû marquer mon imaginaire. Avec l'apparition du dvd et constatant la sortie de titres rares et oubliés, ces films remontèrent à la

Moonraker (1979) - Lewis Gilbert

Moonraker s'ouvre sur la subtilisation d'une navette spatiale transportée par avion entre les Etats-Unis et l'Angleterre. S'en suit une séquence où James Bond est surpris par des ennemis et éjecté sans parachute d'un avion. Dans sa chute libre, il affronte un homme de main pour tenter de récupérer un parachute. Puis c'est Jaws ( Richard Kiel ), qui refait son apparition dans ce film après avoir survécu à la destruction du repère de Karl Stromberg dans The spy who loved me qui s'en prend à lui. Cassant la poignée de son parachute en tentant de l'ouvrir, Jaws finira sa chute sur le chapiteau d'un cirque. Tout Moonraker est à l'image de son prégénérique, une succession de scènes plus ou moins spectaculaires qui s'achèvent systématiquement en clowneries. Même Jaws, pourtant si inquiétant et effrayant dans The spy who loved me , est ici prétexte à un humour de collégien jusqu'à lui faire avoir un coup de foudre pour une blondinette