Accéder au contenu principal

The woman in black (2012) - James Watkins

La scène d'ouverture installe le spectateur dans l'ambiance. Trois fillettes jouent gentiment à la poupée dans une chambre. Soudain, elles lèvent toutes les trois la tête vers quelque chose que la caméra ne dévoile pas. Puis, elles se dirigent vers les fenêtres, les ouvrent et se jettent dans le vide. On entend alors leur mère hurler. Elles sont mortes.

La saga Harry Potter étant finie, Daniel Radcliffe peut passer à autre chose et on peut le féliciter d'avoir choisi de tourner dans un film très différent des aventures du petit sorcier de Poudlard produit par les studios Hammer et mis en scène par James Watkins qui s'était précédemment fait remarquer avec le terrible et implacable Eden Lake.

Il semble que depuis qu'il a racheté la Hammer, John de Mol entend bel et bien relancer la production cinématographique de cette mythique société de production britannique de cinéma fantastique dont Peter Cushing et Christopher Lee en sont les acteurs les plus emblématiques. L'adaptation des studios de The hound of the Baskervilles avec ces deux acteurs justement et Terence Fisher à la caméra est certainement l'une des adaptations de Sir Arthur Conan Doyle les plus connues. Ainsi, alors qu'aucun film estampillé Hammer n'était sorti depuis 1979, quelques uns sont sortis depuis le rachat du créateur d'Endemol et j'avais d'ailleurs été voir Resident l'année dernière.

The woman in black, sorti cette année, est l'adaptation d'un roman de Susan Hill que je n'ai pas lu. Après la glaciale scène d'ouverture, on suit Arthur Kipps (Daniel Radcliffe) qui joue un jeune clerc de notaire à la fin du XIXème siècle et qui est envoyé en mission dans un village du nord de l'Angleterre pour régler la succession d'une cliente décédée. Dès son arrivée à l'auberge où une chambre lui a été normalement réservée, on lui annonce que c'est complet... ce dont on est en droit de douter. La femme de l'aubergiste finit par lui donner une chambre, celle où les trois fillettes du début se sont jetées par la fenêtre.

Si le film joue sur des ressorts scénaristiques et de mise en scène classiques et utilisés à maintes reprises dans le cinéma, James Watkins les utilise efficacement en réussissant à installer une ambiance de plus en plus inquiétante, certains passages s'avérant réellement angoissants et quelques moments ne manquant pas de faire sursauter le spectateur sur son fauteuil. Le seul point faible du film est peut-être qu'on devine les raisons du mystère qui plombe l'ambiance dans le village avant le personnage principal, ce qui peut faire sourire lorsqu'il finit par s'exclamer qu'il ne comprend pas ce qu'il se passe.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Licence to kill (1989) - John Glen

Licence to kill est le premier James Bond que j'ai vu au cinéma. A l'époque, j'avais été un peu déçu, le canevas scénaristique étant similaire à de nombreuses productions cinématographiques des années quatre-vingts, à savoir une histoire de vengeance sur fond de trafic de drogue. Depuis, je l'ai revu à la hausse. En effet, bien qu'il s'agisse pour la première fois d'un titre non issu des écrits de Ian Fleming, il me semble plutôt fidèle à l'esprit du créateur de James Bond. Il s'inspire d'ailleurs d'éléments qui avaient été ignorés dans les précédentes adaptations, en premier lieu la mutilation de Felix Leiter ( David Hedison ), jeté dans la mâchoire d'un requin, événement dramatique qui intervient dans le roman Live and let die mais entièrement ignoré dans sa pitoyable adaptation de 1973 . Dans Licence to kill , Leiter est jeté au requin alors qu'il vient tout juste de se marier. Parallèlement, Della, son épouse, sera t

Casino Royale (1953) - Ian Fleming

Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet . C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même. " L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent. " C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par