Je suis allé voir Life of Pi il y a quelques jours sans rien connaitre du film si ce n'est sa bande annonce et le nom de son metteur en scène, Ang Lee. J'en connaissais donc le minimum, l'histoire d'un jeune homme qui, à la suite du naufrage du cargo sur lequel il se trouvait, trouve refuge à bord d'un canot de sauvetage en compagnie... d'un tigre. Les images de la bande annonce m'avait complètement conquis. Avant de voir le film, j'ignorais qu'il s'agissait de l'adaptation d'un roman écrit par un certain Yann Martel dont je ne connaissais même pas l'existence.
De Ang Lee, je n'avais vu que Crouching tiger, hidden dragon (beau mais un peu ennuyeux), Hulk (décevant, le metteur en scène semblant trop ceinturé par le cahier des charges imposé par Marvel et Universal) et Brokeback mountain (touchante histoire d'amour entre deux cow-boys homosexuels, une réussite).
Dans son dernier long métrage, Pi est un indien originaire de Pondichéry qui raconte à un écrivain l'incroyable voyage qui l'a conduit jusqu'au Canada alors qu'il n'était qu'un jeune homme. Son père, directeur d'un parc zoologique est dans l'obligation de déménager ses animaux jusqu'au Canada car il n'était pas propriétaire du terrain qu'il occupait avec le zoo. Avec ses parents et son frère, il embarque dans un cargo qui fera naufrage en pleine tempête au milieu de l'océan Pacifique. Pi, seul survivant humain parvient à monter dans un canot de sauvetage en compagnie d'un Orang-Outan, un zèbre, une hyène et un tigre du Bengale. La hyène tue le zèbre puis l'orang-outan et le tigre tue la hyène. Pi et le tigre vont alors devoir cohabiter sur le canot à la dérive pendant de nombreux jours.
Si le premier tiers de Life of Pi comporte quelques longueurs, une fois à bord du canot, l'histoire monte en intensité et Ang Lee joue à stimuler toute la palette d'émotions de l'être humain à travers un film rempli d'images splendides au sein d'une 3D d'une subtilité rarement vue. Plusieurs fois, je me suis demandé comment avaient été élaborés les nombreux plans où l'acteur et le tigre sont ensembles devant la caméra. J'imaginais bien quelques subterfuges numériques mais c'est en lisant des sujets sur le film le lendemain que j'appris que le tigre était la plupart du temps entièrement en images de synthèse. C'est bluffant de réalisme ! Un nouveau cap dans les effets spéciaux vient à nouveau d'être franchi.
L'histoire, peu à peu, prend la forme d'un récit initiatique, tantôt terrible, tantôt onirique et souvent merveilleux. La fin réserve une surprise inattendue en ce qui me concerne (et que je ne dévoilerai pas) et qui interroge sur le sens véritable à donner à cette aventure. Il existe des oeuvres dont on sort grandi et Life of Pi fait partie de celles-ci.
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