C'est souvent en voiture et en zappant d'une station de radio à une autre que je tombe sur des productions musicales qui ont le don de me hérisser le poil. Après les déplorables reprises de Ma liberté par Chimène Badi et de Que serais-je sans toi ? par Didier Barbelivien et Natasha St-Pier, c'est la découverte d'une reprise de Cendrillon, titre très connu du groupe de rock français Téléphone, qui m'a atterré.
Je n'ai rien contre les reprises, encore faut-il que la réinterprétation apporte quelque chose et qu'elle reste cohérente avec le texte. Cendrillon, sur une mélodie mélancolique, raconte l'histoire d'une jeune fille pleine de rêves qui, au fil des années, dérive vers la prostitution, la drogue, et inévitablement vers une mort prématurée.
Pourquoi un certain Matthieu Mendès a eu la très mauvaise idée de refaire la chanson en version reggae commerciale et souriante ? Ça n'a aucun sens. De fait, le propos, dans cette version, est amoindri, passé à la machine et désormais "écoutable" par les adolescents qu'il ne faut plus inquiéter ni interpeller au sujet des vicissitudes de la vie entre les chansons de Chimène Badi et Natasha St-Pier.
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