High plains drifter est la deuxième réalisation de Clint Eastwood et bien qu'il se soit amélioré au fil des années par la suite, je me demande si parmi tous les films dont il a assuré la mise en scène, ce n'est pas celui-ci mon préféré. L'acteur-réalisateur reprend son rôle de l'homme sans nom popularisé par les westerns de Sergio Leone (Per un pugno di dollari, Per qualche dollaro in più et Il buono, il brutto, il cattivo) en lui ajoutant une dimension plutôt maléfique.
Les habitants de Lago, une ville dont la construction semble s'être interrompue en cours de route, voient arriver un étranger (Clint Eastwood) tout de sombre vêtu sur un cheval qui semble crasseux. A peine là, il abat plusieurs personnes qui le défient et viole une femme qui le provoque. Dès les premières minutes, il y a un sérieux malaise avec cet étranger sorti de nulle part et dont le sommeil est perturbé par le cauchemar d'un homme se faisant fouetter à mort et dont les appels à l'aide sont ignorés par ceux qui l'entendent. Parallèlement, on assiste à la sortie de prison de trois hommes qui ont, semble t-il, un compte à régler avec Lago. Les habitants de cette ville savent qu'ils vont revenir. Ils vont alors se tourner vers l'étranger pour demander sa protection malgré ce qu'il a fait, chose qu'il acceptera. C'est en réalité le début pour eux d'un quotidien infernal qui changera à jamais leur vie.
Je ne dirai jamais assez l'importance qu'il y a à regarder les films dans leur version originale. En effet, le doublage français, par une petite phrase ajoutée à quelques minutes du générique de fin, change complètement le sens de High plains drifter.
Les habitants de Lago, une ville dont la construction semble s'être interrompue en cours de route, voient arriver un étranger (Clint Eastwood) tout de sombre vêtu sur un cheval qui semble crasseux. A peine là, il abat plusieurs personnes qui le défient et viole une femme qui le provoque. Dès les premières minutes, il y a un sérieux malaise avec cet étranger sorti de nulle part et dont le sommeil est perturbé par le cauchemar d'un homme se faisant fouetter à mort et dont les appels à l'aide sont ignorés par ceux qui l'entendent. Parallèlement, on assiste à la sortie de prison de trois hommes qui ont, semble t-il, un compte à régler avec Lago. Les habitants de cette ville savent qu'ils vont revenir. Ils vont alors se tourner vers l'étranger pour demander sa protection malgré ce qu'il a fait, chose qu'il acceptera. C'est en réalité le début pour eux d'un quotidien infernal qui changera à jamais leur vie.
Je ne dirai jamais assez l'importance qu'il y a à regarder les films dans leur version originale. En effet, le doublage français, par une petite phrase ajoutée à quelques minutes du générique de fin, change complètement le sens de High plains drifter.
Attention, spoilers importants et essentiels sur le final
Alors que l'étranger quitte Lago, il s'arrête à la hauteur de Mordecai (Billy Curtis), un nain qui habite la ville et qui met les tombes du cimetière en peinture. Voici leur conversation en VO :
Mordecai : "I never did know your name"
L'étranger : "Yes you do"
Mordecai a une réaction de surprise.
L'étranger : "Take care"
Mordecai : "Yes sir captain"
Nous découvrons ensuite le nom que Mordecai était en train d'inscrire sur la pierre tombale : Jim Duncan, le shérif lynché par les trois malfrats attendus par l'étranger et dont le lynchage hante son sommeil. Ainsi, il s'agit du fantôme de Jim Duncan venu punir son violent assassinat en tuant les responsables directs, les trois bandits, ainsi qu'en malmenant les habitants de Lago en raison de leur lâcheté.
Dans la VF, voici ce qu'on entend :
Mordecai : "J'ai jamais su votre nom"
L'étranger : "C'est celui que tu graves" puis au bénéfice d'un plan sur Mordecai est ajouté : "Celui de mon frère".
Ainsi, l'étranger n'est plus un fantôme venu venger sa propre mort mais le frère du shérif qui aurait décidé de faire justice lui-même. Un ajout idiot tant ce western comporte de nombreux symboles et allusions à l'au delà et à l'enfer. La ville repeinte en rouge est certainement l'une des plus saisissantes.
Mordecai : "J'ai jamais su votre nom"
L'étranger : "C'est celui que tu graves" puis au bénéfice d'un plan sur Mordecai est ajouté : "Celui de mon frère".
Ainsi, l'étranger n'est plus un fantôme venu venger sa propre mort mais le frère du shérif qui aurait décidé de faire justice lui-même. Un ajout idiot tant ce western comporte de nombreux symboles et allusions à l'au delà et à l'enfer. La ville repeinte en rouge est certainement l'une des plus saisissantes.
Fin des spoilers
Je m'étais promis de ne pas prendre à nouveau en bluray des films que j'avais déjà en DVD (parce que repasser à la caisse, ça va bien un temps) mais il a bien fallu que je fasse des exceptions, d'abord pour les James Bond (le très beau coffret BOND 50 dont la restauration de l'image et du son est magnifique) mais aussi pour High plains drifter dont l'image en DVD n'était pas des plus convaincantes. Celle du bluray est splendide.
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