Accéder au contenu principal

Walking dead - 5. Monstrueux

La vie au sein de la prison qui protège les survivants des zombies (ou des rôdeurs comme ils sont dénommés dans ce comic) s'organise de plus en plus quand un hélicoptère survolant la région est aperçu pour très vite s'écraser au loin. Quelques-uns (dont Rick, le personnage principal que l'on suit depuis les premières pages, Michonne, l'experte dans le maniement du katana et Glenn, un jeune asiatique, ancien livreur de pizzas) décident de rejoindre le lieu du crash. Pendant leur virée, les protagonistes se dévoilent un peu et l'on apprend par exemple qu'avant le basculement du monde, Michonne était avocate. C'est aussi l'occasion pour ceux restés à la prison dans l'attente du retour de leurs compagnons de se confier.

Ainsi, les différents protagonistes prennent de l'épaisseur au fil des pages. Walking dead ne se contente pas d'être un simple divertissement horrifique, divers thèmes sont abordés, l'évolution psychologique des personnages, des sujets sociétaux et même l'organisation politique d'un groupe d'humains. D'ailleurs, si les survivants que nous suivons depuis plusieurs volumes tentent en réalité de reconstruire une organisation démocratique, Rick, Michonne et Glenn, dans leur périple vers l'hélicoptère vont tomber sur un autre groupe dont les fondements de la reconstruction sont tout autre et reposent entre les mains d'un homme qui se fait appeler le gouverneur et qui a établi un spectacle horrible pour divertir les gens. Au milieu d'un terrain de baseball, il livre à des zombies des humains bien vivants et dépourvus de moyens de défense. Ils doivent alors se débrouiller pour survivre, ce qui est quasiment impossible. Un spectacle horrible qui rappelle les combats des gladiateurs de Rome et qui ne sont pas non plus sans faire penser aux émissions de télé réalité actuelles. Un régime autocratique donc, où la population est abrutie par des jeux violents et idiots.

Depuis la trilogie des morts vivants de George A. Romero (Night of the living dead, Zombie, Day of the dead et qui s'est ensuite allongée de trois autres films à partir des années 2000), Walking dead est ce qu'il se fait de mieux en matière d'histoires de zombies, du moins jusqu'à présent. Vu le nombre de volumes (vingt-trois à ce jour), j'imagine que, tôt ou tard, quelques numéros se feront plus faibles. Pour le moment, c'est un sans faute.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Vertige (2011) - Franck Thilliez

J'ai découvert Franck Thilliez  il y a quelques années avec La chambre des morts , polar que j'avais apprécié lire. Plus tard, j'ai lu Train d'enfer pour ange rouge , thriller plutôt bien construit qui plonge le lecteur dans un univers qui se montre de plus en plus effrayant. J'ai achevé la lecture de  Vertige  récemment, son avant dernier livre qui me fait dire que l'auteur s'est amélioré entre ses premières œuvres et celle-ci ; Avec toujours ce goût pour les descriptions de scènes et situations morbides. Jonathan Touvier se réveille au fond d'une grotte glacée. Il est attaché au poignet par une chaîne qui restreint considérablement son champs de déplacement. Il y a son chien aussi, endormi et qui ne tardera pas à sortir du sommeil dans lequel il a été plongé. Deux autres hommes aussi se réveillent dans le même lieu : Farid, qui lui est enchaîné à la cheville et Michel, libre de ses mouvements mais qui a un masque de fer fixé autour de la tête. P

Licence to kill (1989) - John Glen

Licence to kill est le premier James Bond que j'ai vu au cinéma. A l'époque, j'avais été un peu déçu, le canevas scénaristique étant similaire à de nombreuses productions cinématographiques des années quatre-vingts, à savoir une histoire de vengeance sur fond de trafic de drogue. Depuis, je l'ai revu à la hausse. En effet, bien qu'il s'agisse pour la première fois d'un titre non issu des écrits de Ian Fleming, il me semble plutôt fidèle à l'esprit du créateur de James Bond. Il s'inspire d'ailleurs d'éléments qui avaient été ignorés dans les précédentes adaptations, en premier lieu la mutilation de Felix Leiter ( David Hedison ), jeté dans la mâchoire d'un requin, événement dramatique qui intervient dans le roman Live and let die mais entièrement ignoré dans sa pitoyable adaptation de 1973 . Dans Licence to kill , Leiter est jeté au requin alors qu'il vient tout juste de se marier. Parallèlement, Della, son épouse, sera t

Casino Royale (1953) - Ian Fleming

Avant propos : la quasi intégralité de cet article a été rédigée avant le week-end James Bond au Touquet . C'est l'organisation de ce week-end qui m'a motivé pour me plonger à nouveau dans les origines de 007 plus de 20 ans après les avoir lu. Il y a quelques similitudes avec les propos de Jacques Layani lors de sa conférence du 8 octobre dernier mais en aucune façon, je n'ai copié ou récupéré ce qu'il a pu dire sur Ian Fleming et James Bond. Je tenais à le préciser afin d'éviter tout malentendu avec celles et ceux qui ont assisté à la conférence ainsi qu'avec Jacques Layani lui même. " L'odeur d'un casino, mélange de fumée et de sueur, devient nauséabonde à trois heures du matin. L'usure nerveuse causée par le jeu - complexe de rapacité, de peur et de tension - devient insupportable ; les sens se réveillent et se révoltent. " C'est par ces mots que commence en 1953 la toute première intrigue de James Bond 007 imaginée par