Combien de livres au sujet de Renaud ont été publiés ? Je n'en ai aucune idée mais il en existe un paquet. Moi même, j'en ai deux. Un premier écrit par Régis Lefèvre, Dès que le vent soufflera, sorti en 1985 et un second que l'on doit à Thierry Séchan, le frère du chanteur, Bouquin d'enfer paru en 2002. Si je n'ai pas de souvenirs du contenu du livre de Lefèvre (ce ne serait pas inintéressant de se replonger dedans d'ailleurs), celui de Thierry Séchan m'a laissé un goût amer à sa lecture. En effet, le frère de Renaud n'hésite pas à faire part de ses convictions politiques, pour afficher des sympathies plus que douteuses, et visiblement bien éloignées de celles de son illustre cadet. De quoi regretter d'avoir participé financièrement à l'achat d'une des chemises du frère Séchan.
La littérature sur Renaud est donc abondante et pas forcément satisfaisante ; et je ne compte pas le nombre invraisemblable d'articles dans les revues people "qui n'impriment, que des ragots, que des salades". Il ne manquait donc que le principal intéressé pour s'y coller et en profiter peut-être pour remettre quelques pendules à l'heure.
Dès les premiers mots, j'ai retrouvé le Renaud que j'aime, dans sa façon de s'exprimer. Bien sûr, ne soyons pas dupes, il ne l'a pas écrit seul, on sait que pas mal d'artistes se font aider et Renaud ne se distingue pas des autres. A la fin, il remercie un certain Lionel Duroy qui l'a accompagné pendant la rédaction de son livre mais au moins, il n'y a pas de trahison dans le langage employé.
De son enfance jusqu'à son récent album, Renaud parcourt sa vie avec sincérité et honnêteté. Ainsi, il n'hésite pas à reconnaitre que son grand-père, le Oscar de la chanson qui porte son prénom, avait rejoint le PPF pendant l'occupation et que son père avait travaillé pour Radio Paris, pour traduire des textes. Pour Renaud, c'est un poids qu'il a du supporter toute sa vie.
Il éclaircit aussi les raisons qui l'ont conduit à sombrer deux fois dans un alcoolisme ravageur et qui lui a coûté deux mariages : une paranoïa aigüe, la première fois au cours et après un voyage en URSS où il a donné un concert qui s'est mal passé. Il s'est alors mis à voir des espions du KGB un peu partout jusqu'en bas de chez lui. La seconde fois, ce fut après un voyage à Cuba où ses angoisses sont remontées et il s'est mis à voir des agents cubains à chaque coin de rue.
Il évoque aussi ses souvenirs de tournage pour Germinal, pour lequel il a finalement accepté de jouer Lantier après plusieurs refus de sa part et surtout après avoir appris que Claude Berri avait, par défaut, proposé le rôle à Patrick Bruel. J'aurais apprécié qu'il écrive aussi quelques mots au sujet de son deuxième long métrage sorti en 2003, Crime spree, (devenu Wanted en France) car je me souviens qu'à l'annonce du lancement du tournage, j'ai d'abord cru à une blague. Renaud en compagnie de Gérard Depardieu, Johnny Hallyday, Saïd Taghmaoui, Richard Bohringer, Harvey Keitel et quelques autres dans un polar américain réalisé par Brad Mirman, scénariste de quelques navets avec Christophe Lambert, il y avait quand même de quoi exploser de rire devant un tel canular. Eh bien non, ce film existe bel et bien. On peut comprendre qu'il n'en parle pas, ce n'est pas du grand cinéma.
Les passages les plus touchants sont peut-être ceux où il évoque ses copains et ses amis, le désespoir que lui a causé la mort tragique de quelques-uns d'entre eux, Desproges, Coluche, et d'autres non célèbres.
Renaud lève également le voile sur la signification de certaines de ses chansons, notamment sur le personnage de Gérard Lambert sur lequel il ironise à deux reprises. Même si je m'en doutais fortement, il s'agit de Gérard Lanvin, à qui il piquera Dominique, sa première femme. J'aurais pourtant apprécié qu'il éclaircisse l'origine de Chanson dégueulasse qui me fait mourir de rire à chaque fois que je l'écoute, pourtant dans un album plutôt sombre, Putain de camion.
Je m'étais donné l'occasion d'exprimer mon admiration pour ce gars ICI. Depuis plus de trente ans, sa musique et ses mots m'accompagnent dans les bons et les mauvais moments, dans la grâce et la douleur. Je l'aimerai toujours.
Dès les premiers mots, j'ai retrouvé le Renaud que j'aime, dans sa façon de s'exprimer. Bien sûr, ne soyons pas dupes, il ne l'a pas écrit seul, on sait que pas mal d'artistes se font aider et Renaud ne se distingue pas des autres. A la fin, il remercie un certain Lionel Duroy qui l'a accompagné pendant la rédaction de son livre mais au moins, il n'y a pas de trahison dans le langage employé.
De son enfance jusqu'à son récent album, Renaud parcourt sa vie avec sincérité et honnêteté. Ainsi, il n'hésite pas à reconnaitre que son grand-père, le Oscar de la chanson qui porte son prénom, avait rejoint le PPF pendant l'occupation et que son père avait travaillé pour Radio Paris, pour traduire des textes. Pour Renaud, c'est un poids qu'il a du supporter toute sa vie.
Il éclaircit aussi les raisons qui l'ont conduit à sombrer deux fois dans un alcoolisme ravageur et qui lui a coûté deux mariages : une paranoïa aigüe, la première fois au cours et après un voyage en URSS où il a donné un concert qui s'est mal passé. Il s'est alors mis à voir des espions du KGB un peu partout jusqu'en bas de chez lui. La seconde fois, ce fut après un voyage à Cuba où ses angoisses sont remontées et il s'est mis à voir des agents cubains à chaque coin de rue.
Il évoque aussi ses souvenirs de tournage pour Germinal, pour lequel il a finalement accepté de jouer Lantier après plusieurs refus de sa part et surtout après avoir appris que Claude Berri avait, par défaut, proposé le rôle à Patrick Bruel. J'aurais apprécié qu'il écrive aussi quelques mots au sujet de son deuxième long métrage sorti en 2003, Crime spree, (devenu Wanted en France) car je me souviens qu'à l'annonce du lancement du tournage, j'ai d'abord cru à une blague. Renaud en compagnie de Gérard Depardieu, Johnny Hallyday, Saïd Taghmaoui, Richard Bohringer, Harvey Keitel et quelques autres dans un polar américain réalisé par Brad Mirman, scénariste de quelques navets avec Christophe Lambert, il y avait quand même de quoi exploser de rire devant un tel canular. Eh bien non, ce film existe bel et bien. On peut comprendre qu'il n'en parle pas, ce n'est pas du grand cinéma.
Les passages les plus touchants sont peut-être ceux où il évoque ses copains et ses amis, le désespoir que lui a causé la mort tragique de quelques-uns d'entre eux, Desproges, Coluche, et d'autres non célèbres.
Renaud lève également le voile sur la signification de certaines de ses chansons, notamment sur le personnage de Gérard Lambert sur lequel il ironise à deux reprises. Même si je m'en doutais fortement, il s'agit de Gérard Lanvin, à qui il piquera Dominique, sa première femme. J'aurais pourtant apprécié qu'il éclaircisse l'origine de Chanson dégueulasse qui me fait mourir de rire à chaque fois que je l'écoute, pourtant dans un album plutôt sombre, Putain de camion.
Je m'étais donné l'occasion d'exprimer mon admiration pour ce gars ICI. Depuis plus de trente ans, sa musique et ses mots m'accompagnent dans les bons et les mauvais moments, dans la grâce et la douleur. Je l'aimerai toujours.
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