Predator commence comme tous ces films d'action américains des années quatre-vingt. Un commando de gros bras est constitué pour remplir une mission en environnement hostile à l'extérieur des États-Unis. Ici, il s'agit de retrouver un ministre et son second dont l'hélicoptère s'est écrasé en pleine jungle d'un pays d'Amérique latine indéterminé. Le danger auquel ils sont exposés est la présence de guérilleros dans cette région.
Les membres du commando affichent une étonnante décontraction. Menés par Dutch (un Arnold Schwarzenegger en pleine forme) et lourdement armés, il s'agit pour eux d'une mission de routine mais une fois sur place, ils apprennent que cette mission n'est pas exactement celle qui leur fut exposée car en réalité, il faut trouver des agents de la CIA d'un premier groupe de sauvetage qui a échoué. De plus, un être invisible les prend en chasse et les élimine un à un.
J'avais vu Predator à sa sortie au cinéma en 1987 et le gamin que j'étais avait été impressionné. Revu récemment sur le DVD qui a déjà quatorze ans, le film a gardé d'indéniables qualités, je dirais même qu'il n'a pas pris une ride. J'en veux pour preuve le plaisir que j'ai à nouveau pris en suivant les épreuves que subissent les membres du commando et l'intérêt grandissant de mon amie qui ne l'avait jamais vu. Elle supposait que ce n'était qu'un truc de gros bourrins écervelés pour mâles primaires en manque de testostérones.
Predator se montre plus malin. Jouant avec les codes des films d'action de la décennie à laquelle il appartient, John McTiernan place ensuite son film dans la science fiction puisque l'être invisible est en fait un extraterrestre faisant de la forêt son terrain de chasse. Il est même un peu dommage que la couleur soit annoncée dès les premières secondes avec ce vaisseau spatial survolant la terre, mais à l'époque, toute la promotion du long métrage reposait sur cette originalité.
La première suite, Predator 2, sans Schwarzy mais avec un Dany Glover qui grimpait une à une les marches dans le cinéma d'action à l'époque reste dans le même esprit. Ensuite, furent tentés Alien vs. Predator et Alien vs. Predator : requiem où les bestioles de la saga Alien viennent s'incruster dans l'histoire sans que ce soit convaincant. Enfin, un Predators a vu le jour. Je ne l'ai pas vu, j'ignore ce qu'il vaut mais ne m'en sont pas revenus de formidables échos.
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